Imagerie du sein

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Je vous recommande ce livret d’informations et de conseils pratiques mis à disposition sur le site de l’association

Cancer du sein :

Entretien avec le professeur Rouzier, directeur médical du pôle sénologie à l’Institut Curie

A quel âge dois-je commencer le dépistage ?

Si je n’ai pas de facteur de risque majeur : se fier aux recommandations nationales (HAS) à partir de 50 ans tous les deux ans dans le cadre du dépistage organisé, avant 50 ans, le dépistage individuel est fréquent et envisageable, à discuter avec votre médecin traitant ou votre gynécologue.

RASSUREZ-VOUS 1 ni même 2 antécédents de cancer du sein dans la branche paternelle ou maternelle entre 50 et 70 ans n’augmentent de façon significative votre risque individuel. Si un cancer du sein est survenu après 70 ans dans ma famille celui-ci est considéré comme non significatif pour mon risque individuel, le cancer du sein est malheureusement une pathologie fréquente chez la femme ménopausée.

J’ai des antécédents familiaux significatifs par leur nombre et l’âge précoce de survenue du ou des cancers (Score d’EISINGER > ou = 3), en théorie je devrais avoir recours à une consultation d’ontogénétique pour évaluer mon risque.

  • j’ai un antécédent personnel de cancer du sein je dois réaliser une mammographie annuelle.
  • j’ai un antécédent biopsie avec lésion considérée à risque, je dois réaliser une mammographie annuelle pendant 10 ans avant de revenir à un rythme habituel.
  • je suis à risque élevé (nombreux antécédents mais pas mutation génétique objectivée), je discute de mon schéma de dépistage avec mon médecin prescripteur et mon radiologue, en général, je réalise une mammographie 5 ans avant l’âge de survenue du plus jeune cancer, puis tous les ans avant 50 ans et ensuite tous les deux ans.
  • En cas de mutation détectée, je fais partie des femmes à risque très élevé, une IRM mammaire et une mammographie doivent être réalisées conjointement tous les ans à partir de 30 ans.

 

Après 74 ans doit-on arrêter de faire des mammographies ?
  • le risque de survenue d’un cancer persiste, mais le bénéfice pour la patiente à le dépister et le traiter est plus discuté. l’attitude est à évaluer individuellement en fonction des comorbidités et du souhait de la patiente. pour les patientes en bon état général et motivées, la mammographie et l’examen clinique au cours de la consultation de dépistage gardent toute leur place.
Pour mon suivi optimal
  • Rapporter mes anciennes mammographies, mêmes si elles ont toujours été normales, c’est primordial. La structure du sein pourrait être comparée à une emprunte digitale, chacun a la sienne et même normale, la répartition de la glande est très différente d’une patiente à l’autre. La détection du radiologue est améliorée par la comparaison des clichés, afin de ne prendre en compte les modifications qui pourraient correspondre à un cancer. Dans un sens comme dans l’autre, comparer le tissu mammaire dans le temps permet de mieux diagnostiquer de petites lésions mais aussi et très souvent de ne pas inquiéter et contraindre les patientes à suivre de façon rapprochée ou biopsier des lésions bénignes, stables depuis plusieurs années.
  • Me faire partager vos antécédents personnels et familiaux de cancer mammaire et gynécologique (ovaire et endomètre) afin que nous établissions ensemble votre risque individuel et que je puisse, en accord avec votre médecin, vous proposer un suivi personnalisé en terme de rythme et de modalité.
  • A noter, les antécédents de cancer du col de l’utérus ne sont pas à prendre en compte car non sous l’influence de facteurs hormonaux et non génétique, mais liés à une infection virale par le papilloma virus.
  • Indiquez moi toute chirurgie du sein que vous auriez pu subir, ancienne ou récente, pour un cancer, un nodule bénin, toute chirurgie esthétique même lipomodelage seul, tout antécédent de Biopsie du sein par un radiologue ou un chirurgien.
  • Lors de notre consultation, signalez moi vos symptômes mammaires apparus par rapport à la dernière mammographie, douleurs surtout si unilatérale, focalisée et persistante (mastodynies), écoulement ou modification du mamelon, palpation d’une « boule »…
  • Je suis le partenaire de votre gynécologue, de votre médecin traitant ou de votre sage-femme pour votre suivi, n’hésitez pas à me le faire connaître pour que je lui transmette le compte rendu de notre consultation et partager avec lui nos décisions lors de bilan à approfondir.
Le dépistage organisé, ça change quoi ?
  • II permet de rappeler aux femmes entre 50 et 74 ans l’intérêt du dépistage en les invitant à réaliser une consultation auprès d’un radiologue et d’un manipulateur ayant validé la formation FORCOMED dans un cabinet agrée et partenaire au programme national, sur un mammographe soumis à un contrôle qualité.
  • Cette consultation gratuite sans avance de frais comprend la réalisation de la mammographie par le manipulateur, qualifié pour le dépistage, puis l’analyse des clichés suivi d’une consultation avec examen clinique par le radiologue.
  • Au cas par cas en fonction de la densité de la glande mammaire, le radiologue pourra juger nécessaire de compléter l’examen par une échographie mammaire, non comprise dans l’invitation mais prise en charge en partie par la sécurité sociale et éventuellement votre complémentaire.
  • En cas de mammographie normale, les clichés sont envoyés pour une deuxième lecture par un radiologue indépendant à la structure de gestion régionale, vous repartirez néanmoins après notre consultation avec un compte rendu provisoire pour vous même et votre médecin. En fonction de votre département, un sms vous sera envoyé par l’organisme du dépistage pour vous signaler que vos clichés sont à récupérer au cabinet ou bien vous seront directement renvoyés chez vous, cela ne dépend pas du cabinet de radiologie qui réalise le bilan.
  • Rarement, la deuxième lecture vous reconvoque par courrier à revenir vers nous pour des clichés complémentaires, pas de panique, il s’agit souvent non pas d’une anomalie suspecte mais d’un complément pour clichés « flous» ou jugés « insuffisants», « coupés », malgré tous nos soins à vous fournir l’analyse la plus soigneuse possible.
  • En cas d’anomalie à investiguer suite à la consultation, je préconise puis organise un bilan complémentaire (surveillance rapprochée, IRM ou prélèvement) avant d’en faire parvenir mes conclusions à votre médecin et la structure du dépistage.

la mammographie

L’examen de référence pour le dépistage, pour toutes les femmes à partir de 40 ans.

Technique qui utilise les rayons X. 

Le seul examen capable de détecter les microcalcifications et donc des lésions cancéreuses in situ, certaines formes de cancers invasifs, les lésions pré-cancéreuses ou à risque. 

Le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans en France. Le dépistage individuel concerne les femmes suivies en dehors du dépistage organisé, en général à partir de l’âge de 40 ans et selon un rythme qui reste à définir en fonction des facteurs de risque individuels et familiaux. L’estimation du risque familial est bien appréciée par le score d’EISINGER. Pour les patientes ayant un score < ou = à 2, le sur-risque, s’il existe, ne modifie ni le rythme ni les modalités d’imagerie du dépistage.

Nette amélioration du rapport bénéfice/risque de cet examen avec les nouvelles techniques et notamment le passage à la mammographie numérique. 

La Tomosynthèse est une opalisation de la mammographie numérique qui réalise de multiples

 

 

 

L’échographie mammaire
  • technique qui utilise les ultra-sons, non irradiante
  • Un examen complémentaire à la mammographie dans le dépistage des cancers du sein, au recours fréquent mais non systématique.
  • détecte les nodules et masses parfois masqués par la glande en mammographie, réalisée en fonction des clichés mammographiques sur décision du radiologue.
  • avant 35 ans, l’examen de première intention devant toute symptomatologie mammaire, avant la mammographie.
  • permet de guider la plupart des prélèvements à visée diagnostique.

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